Fervent défenseur des professionnels de la restauration, cheville ouvrière du Salon Exp’Hôtel produit par Beam, Franck Chaumès vient d’être tout juste réélu à la tête de l’Umih 33 en ce mois de novembre. Des nouvelles tendances de consommation qui questionnent les restaurateurs aux nouveaux enjeux concurrentiels du marché, tête à tête avec un passionné au caractère entier, toujours prêt à relever les manches.   

Pouvez-vous nous expliquer votre mission au sein de l’Umih ?

L’Umih1, je le rappelle, est d’abord un syndicat patronal qui regroupe des activités aussi diverses que l’hôtellerie, la restauration, les cafés, les traiteurs, les bars ou encore les boîtes de nuit, et dont le rôle est de défendre les intérêts de la profession auprès des pouvoirs publics, du gouvernement, des députés et des sénateurs. Cette organisation défend aussi bien ses adhérents que l’ensemble de la profession. En tant que Président de la branche restauration au niveau national et Président de l’Umih 33, je porte la voix des restaurateurs de France, qui comptent aujourd’hui entre 175 000 et 200 000 professionnels et du secteur hôtellerie-restauration de Gironde. Au-delà de cette casquette de représentation, nous jouons également un rôle de conseil et d’accompagnement social.   


Quels sont aujourd’hui les principaux enjeux auxquels font face ces secteurs en Nouvelle-Aquitaine ? 

Dans ces enjeux régionaux, que l’on retrouve aussi à l’échelle nationale, on évoquera en premier lieu les nouvelles habitudes de consommation qui prennent en fait la forme d’une concurrence déloyale … Je pense évidemment aux plateformes de livraison en ligne, qui ne sont pas soumises aux mêmes normes que nous. C’est une situation qui se reproduit de manière similaire à l’échelle de l’hôtellerie, avec AirBnB. C’est un combat perpétuel que nous menons avec l’Umih depuis plusieurs années, un travail de longue haleine qui s’apparente à du lobbying, pour, encore et toujours, faire connaître auprès du gouvernement les difficultés rencontrées par les professionnels du secteur.    

En parallèle, les restaurateurs font face à la montée des tarifs de l’énergie, à l’augmentation des coûts de la matière première, aux remboursements du PGE … Clairement, les sujets ne manquent pas ! Pour rester dans la thématique culinaire, je dirais que nous faisons face à une mille-feuille de problèmes, dont il faut se saisir à bras le corps. D’où l’importance de se retrouver régulièrement, le temps de rencontres professionnelles et d’échanges salutaires !  


Exp’Hôtel, justement, est devenu au fil des éditions un rassemblement régional particulièrement attendu des filières food et hospitality.  De quels leviers particuliers dispose le salon pour accompagner les professionnels de ces secteurs et leur apporter des solutions ?

Aujourd’hui, Exp’Hôtel constitue une passerelle essentielle pour cette filière, tous métiers confondus. C’est un salon en prise direct avec les professionnels, leurs enjeux. Il est connecté aux problématiques d’actualité et aux problématiques terrain. Le levier principal dont nous disposons pour les accompagner, c’est évidemment l’innovation et les dernières nouveautés en matière d’équipement, de matériels et de services ! Aujourd’hui, la filière s’accommode de nombreuses tendances comme le vegan, le local ou le durable. Dans ce contexte, nos fournisseurs présents – je pense par exemple à Métro, Transgourmet, Pomona… exposent les derniers produits. C’est tout le but d’un salon : être en mouvement, inspirer, apporter des des solutions, ouvrir vers de nouvelles opportunités.  


La transmission et la naissance de vocations occupent une place essentielle dans ces filières. Aujourd’hui, quel est le moyen le plus efficace pour toucher la cible jeunes, selon vous ?

Dans le cadre du Salon Exp’Hôtel, nous organisons des concours de haut niveau ouverts aux professionnels et aux apprentis, avec l’ambition aussi de susciter des vocations, de provoquer ce déclic pour rejoindre la profession, avec l’ambition de mettre en lumière le savoir-faire et l’excellence de leurs métiers.  

Mais je pense également qu’il est essentiel de s’adresser directement aux jeunes. Cette nouvelle génération, que cherche-elle ? Un bon salaire et la possibilité de bouger. Et c’est ce que nous devons leur montrer : dans les filières de l’hôtellerie et restauration, il ne faut pas avoir peur de dire que les gens peuvent voyager, et ce, même pendant leur formation, pour acquérir des compétences. Et que, contrairement aux idées reçues, ce n’est pas un métier aussi dur qu’on le pense. C’est un métier de passion qui permet de s’épanouir dans un environnement convivial et au service de l’autre. En parallèle, l’Umih travaille sur un projet de « permis d’entreprendre » afin d’accompagner les personnes sans formation qui souhaiteraient rejoindre notre secteur. Ce permis leur délivrerait les compétences nécessaires aux métiers de la restauration, qui clairement, ne s’improvisent pas !  

  

  

Exp’Hôtel le salon professionnel des filières Food & Hospitality   
du 23 au 25 novembre 2025 au Parc des Expositions de Bordeaux  
Une création Beam  


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