Organisé au Parc des Expositions, le Festival Animasia a rassemblé plus de 30 000 amateurs des cultures et pop culture asiatiques en octobre dernier.

Rencontre avec Damien Beigbeder, Président de l’agence Lenno, productrice de l’événement, qui analyse les clés de ce succès et nous livre en exclusivité les thématiques des prochaines éditions.


Alors que le festival Animasia vient de célébrer sa vingtième édition au Parc des Expositions, l’attention se tourne déjà vers la programmation du prochain Geekfest, prévu en mai 2025, aux côtés de la Foire de Bordeaux.

Comment ces deux événements ont-ils évolué pour devenir des rendez-vous devenus emblématiques ?

Leur histoire repose sur deux piliers communs : l’amitié et la passion. Il y a plus de 20 ans, nous étions un groupe d’étudiants appétents à l’Asie, nourris au Club Dorothée et aux mangas, intéressés par les arts martiaux, la gastronomie ou la spiritualité. A l’époque, nous nous rendons vite compte qu’hormis la Japan Expo à Paris, peu d’événements en lien avec cette culture existent en France. Sous le statut d’une association, nous nous lançons en avril 2005 avec Animasia en faisant partie des pionniers, sans vision business et dans une démarche relativement naïve, motivés par un seul objectif : permettre à tout un chacun de découvrir des pans de la culture asiatique dans une ambiance propice au partage, à l’ouverture d’esprit et à la découverte de l’autre.

En 2014, Animasia évolue en déménageant de Pessac au H14 de Bordeaux. Le succès est au rendez-vous et l’idée de lancer un événement spécifique à la culture geek, qui germait en moi depuis longtemps, se concrétise à ce moment-là. Le Geekfest est créé, en faisant la part belle à la pop culture anglophone, aux comics, au cinéma, aux technologies et aux mondes de l’imaginaire… Dès le début, nous souhaitions miser sur deux marques différentes, liées néanmoins par de nombreux points d’entrées similaires et des valeurs communes comme la curiosité, l’amitié, la transmission et l’échange. Aujourd’hui, ces festivals n’ont plus rien à voir avec leur première édition, que ce soit en termes d’ampleur ou de moyens, et ils accueillent entre 25 000 et 30 000 personnes. Leur ADN, en revanche, est resté le même !  

Selon vous, quelle est la recette de ces success story ?

L’authenticité … On est arrivé avec des concepts qui prennent leur source au cœur de la passion. Au-delà de ce principe, nous avons progressivement réussi à structurer nos projets en créant un modèle hybride de fonctionnement, qui casse les cloisons entre le bénévolat, les entreprises et les prestataires. L’ensemble de ces équipes forment une seule et même entité, qui travaille de concert pour assurer la meilleure expérience possible aux visiteurs. Le fait, par ailleurs, d’être identifié comme un festival et non pas comme une convention est très important. En tant qu’objet culturel, nous avons la possibilité de travailler rigoureusement nos thématiques et de déployer des programmations originales, dont la force créatrice constitut un moteur essentiel. Notre succès repose enfin sur les communautés plurielles qui nous soutiennent. Si, au début des années 2000, nous touchions un public de niche, la pop culture s’est développée de manière très puissante à partir de 2010. Aujourd’hui, nos deux festivals attirent le grand public et parlent à tout le monde.

Quel lien entretenez-vous avec Beam ? 

La relation que nous entretenons avec Beam avec ses équipes a toujours bénéficié d’une proximité qui dépassait la relation d’affaires. Alors que nous n’étions qu’associatifs, nous travaillions déjà de concert, notamment dans le cadre d’apports culturels et pop culturels au sein de la Foire de Bordeaux. Beam nous a accompagné au fur et à mesure de notre développement, dans ce lien de confiance qui nous tient tant à cœur. C’est ce que j’appelle une collaboration fructueuse et un travail réalisé main dans la main !

Et quels sont vos projets à venir ?

Nous continuons à questionner nos sociétés modernes et le monde du vivant par le prisme quasi infini de la pop culture via une thématique par festival et par année. Ainsi, l’édition 2025 d’Animasia s’intéressera au « cinéma et l’image animée », tandis qu’en 2026 nous mettrons à l’honneur « la Corée du Sud » à l’occasion des 140 ans des relations diplomatiques franco-coréenne. Concernant le Bordeaux Geekfest, la 11e édition – qui aura lieu les 24 et 25 mai 2025 aux côtés de la Foire de Bordeaux – se concentrera sur les « Super-vilains », et l’édition 2026 sur la « French Touch dans la pop culture » ! Pour l’ensemble de ces projets, nous comptons proposer aux visiteurs une expérience unique, nécessairement humaine, plus immersive et exigeante dans son fond et dans sa forme.

Geekfest les 24 et 25 mai 2025
pendant la Foire de Bordeaux du 23 mai au 1er Juin 2025


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